Tirant son origine à celle du papyrus, le papier Antemoro, un objet artisanal malgache à part entière, mêle à la fois tradition et modernité. Il va d’un support d’écriture comme les cartes d’invitation de baptême et de mariage aux objets de décorations d’intérieurs comme les cadres, les tableaux, les albums photo…

L’histoire

Le papier Antemoro trouve ses sources dans la région sud-est de Madagascar, notamment la ville d’Ambalavao. D’après la légende, les Arabes échouant sur le littoral de cette partie de la grande île ont été accueillis par la tribu Antemoro, traduite en français par « Ceux du rivage ». En guise de reconnaissance, ces naufragés décident de leur apprendre le travail du papier. Dès lors, la fabrication se transmet de génération en génération. Allié au savoir-faire des artisans malgaches, le papier Antemoro est devenu un fleuron incontestable de l’artisanat malgache.

De l’écorce à une véritable œuvre d’art

L’Avoha, une des nombreuses plantes endémiques de Madagascar, est à la base du papier Antemoro. La fabrication consiste à bouillir l’écorce de cet arbre durant 4 à 5 heures, à modeler la pâte obtenue pour en faire une boule épaisse, à écraser cette dernière avec un maillet, l’aplatir avant de la sécher au soleil. Il ne reste plus qu’à embellir très minutieusement à l’aide d’une ou plusieurs décorations représentatives de l’île. Les artisans utilisent, le plus souvent, des fleurs cueillies fraîchement.

Pourquoi le papier Antemoro, mais pas un autre ?

L’originalité fait toute l’importance du papier Antemoro. Si auparavant les musulmans s’en servaient pour retranscrire les versets coraniques, aujourd’hui les usages se déclinent dans une infinité. À l’heure actuelle, vous trouverez des enveloppes pour contenir vos cartes postales, cartes d’invitation pour les grands évènements. Le papier est également disponible dans plusieurs formes d’objets de décoration pour ne citer que la bonbonnière, le tableau et le cadre photo. Certaines personnes l’utilisent en tant que marques pages.