Le Japon et la Thaïlande sont deux pays qui utilisent abondamment le bambou dans leur artisanat traditionnel, cette matière solide et durable. Cette pratique date déjà de plusieurs siècles. Au fil des ans, la technique de manipulation a évolué, tout comme les produits.

Quelques mots sur le Kyo-Shahimono

Au Japon, le Kyo-Shahimono consiste à utiliser le bambou sans recourir au marteau et aux clous. Cet art est apparu à Kyoto entre le VIIIe et le XIIe siècle. Grâce à la prolifération de la religion, la demande a largement augmenté. Les objets fabriqués ornent les temples ainsi que les sanctuaires. Les meubles ainsi que les outils nécessaires durant la cérémonie du thé sont également conçus avec cette matière. Le bois est façonné de manière à avoir des grains accentués, avec des arêtes soignées et robustes.

L’éventail, un objet (d’art) en bambou

En Orient, les éventails demeurent des accessoires culturels importants, surtout pour les femmes. Ces objets servent naturellement à se rafraîchir. Dans la culture japonaise, ouvrir l’éventail signifie « sensu » : ce geste marque l’élégance, le drame ou la grâce. Dans l’art traditionnel, ce simple effet vestimentaire se conçoit en 88 étapes. Ces procédés incluent la conception dans sa totalité : construction de la structure, pose du papier ou tissu, peinture, assemblage…

Le kumiko : encore un art en bambou

Le kumiko définit les cloisons ou les objets en bambou comportant des motifs décoratifs. Les dessins réalisés se basent sur les fleurs et la nature. Toutefois, les motifs obtenus ont une apparence complexe et étonnante. Cet art était pratiqué principalement sur l’île de Kyushu. Grâce à leur forme, les objets ainsi conçus laissent passer parfaitement la lumière et le vent. Ils servent à préserver l’intimité et délimiter un espace clos.