Méthodiques, mais surtout conservateurs, les artisans malgaches émerveillent les visiteurs de la Grande-Île depuis des années avec leur art ancestral unique. Madagascar est un véritable carrefour artisanal. Entre les pratiques transmises de génération en génération et les nouveaux arts émergents, découvrons ensemble les merveilles artisanales de la Grande-Île.
L’Art Zafimaniry
Les Zafimaniry sont des sous-groupes Betsileo qui se sont spécialisés dans le travail du bois. Et que dire de leur précision, mais surtout de leur originalité. Outre leur spécialité pour le « sokitra », les Zafimaniry sont également de grands architectes. Ils construisent leur maison sans clous ni charnières. En gros, l’art Zafimaniry est la référence mondiale du travail du bois à Madagascar. Ce savoir-faire ancestral malgache figure parmi les patrimoines immatériels culturels de l’Humanité de l’UNESCO depuis 2008.
Le papier Antemoro
Le travail artisanal du papier dit « papier Antemoro » est un procédé dont seuls les artisans malgaches connaissent réellement le secret. Ce projet séculaire transmis de génération en génération a été en fait inventé par les premiers migrants arabes pour retranscrire le Coran. Et depuis, c’est devenu le fleuron de l’artisanat malgache. Ce papier est fabriqué à partir de la pâte du Bosqueia dabguyana appelée « Avoha ». Le papier Antemoro peut être utilisé en couverture de reliure, pour la tapisserie ou encore pour les papiers à lettres.
L’art de la récupération
Aujourd’hui, la récupération est également devenue un art à Madagascar. Partons du côté d’Antsirabe, l’antre de plusieurs artisans locaux qui donnent une seconde vie aux cornes de zébus, aux canettes en aluminium, etc. Certaines boutiques proposent même des démonstrations pour comprendre ce processus ingénieux. Avec le temps, la débrouille et surtout l’imagination, des véhicules miniatures, des éléments décoratifs ou encore des bijoux prennent vie ; des idées de cadeaux singuliers et surtout inoubliables à ne pas manquer lors d’une visite dans l’Île Rouge.
