Le métier de taxidermiste consiste à rendre l’apparence du vivant à la dépouille d’un animal dans un but artistique, scientifique ou pédagogique. C’est un artiste particulier qui dans un sens empaille les animaux voués à la conservation ou à l’exposition. Il s’occupe principalement des espèces en voie de disparition. Son travail est saisonnier dont le pic d’activité se positionne en période de chasse.

Méthode de travail du taxidermiste

La manière de procéder du taxidermiste se fait comme suit. Dans un premier temps, il observe afin d’analyser les différents traits de l’animal mort et prend toutes les mesures. Puis, il le dépouille et lui retire sa peau, ses dents, ses cornes, ses bois et ses sabots ou griffes afin de les nettoyer et les sécher. La peau est plongée dans plusieurs bains de tannages pour enlever toutes imperfections. Pendant qu’elle sèche, le taxidermiste crée un mannequin adapté à la forme de l’animal. Il utilise une armature en fil d’acier, en bois ou en mousse, qu’il remplit ensuite de coton ou de plâtre. Une fois la peau séchée, il l’enfile sur le mannequin et la recoud. Il fixe l’animal ainsi reconstitué sur une planche et le met à dessécher pendant un à trois mois. Pour finir son travail, il colle la fourrure, ajoute les yeux de verre et peaufine la bête avec quelques retouches de peinture et de vernis.

Les qualifications requises

Pour devenir taxidermiste, vous devez acquérir de nombreuses connaissances sur les différentes espèces animales, surtout sur leur constitution physique. Vous devez également maîtriser les techniques de sculpture et de peinture. Autrement dit, apprendre l’art plastique. Exercer le métier de taxidermiste nécessite également un grand sens de l’observation et de la minutie dans votre méthode de travail. Côté formation, la profession est réglementée par la loi. Pour le devenir, il n’existe qu’un seul diplôme, à savoir : le CAP Taxidermiste.

Quels sont les débouchés du métier ?

Il existe deux sortes de taxidermistes. En premier lieu, il y a celui qui travaille à son compte dans les ateliers artisanaux. Il réalise des demandes particulières pour des chasseurs de trophée ou tout simplement pour le compte de personne qui souhaite empailler leur animal de compagnie mort. En second lieu, il y a ceux qui travaillent dans les musées nationaux, là où sont conservés les animaux dans un but scientifiques ou éducatifs. Actuellement, avec l’adoption de la loi sur la préservation des espèces, le nombre de professionnels a fortement diminué. Le SNTF (Syndicat des naturalistes taxidermistes de France) n’en compte plus que quelques centaines inscrites au registre des métiers. Et pourtant, c’est un métier qui promet.